Qu’est-ce que la QAI (Qualité de l'Air Intérieur)?

La qualité de l’air intérieur (QAI) nous renseigne sur l’état de l’air que nous respirons lorsque nous sommes dans un bâtiment fermé : une école, une entreprise, un restaurant… Elle résulte des interactions entre les utilisateurs, les matériaux, le mobilier, l’activité du bâtiment et le climat extérieur.

 

Un bâtiment dans lequel la QAI est jugée bonne aura à la fois une configuration « confortable » (température humidité, renouvellement et circulation d’air) et un niveau de contaminations « maitrisé » (poussières, produits chimiques, gaz, odeurs, moisissures, bactéries, champignons…)

 

Dopl’air participe à l’évaluation de la QAI dans un bâtiment et à son maintien en déployant ses différents métiers de propreté.

 

Les effets d’une démarche QAI sont bénéfiques pour les utilisateurs des bâtiments puisqu’elles endiguent certains problèmes de santé comme les irritation des yeux ou de la gorge, fatigues, maux de tête, étourdissements nausées.

Qualité de l'air intérieur : Un enjeu crucial pour la santé

Nos espaces intérieurs, que ce soit à la maison, au travail, à l'école ou lors de nos déplacements, abritent une variété de polluants de l'air susceptibles d'affecter notre santé. Ces polluants proviennent à la fois de sources extérieures et de nos activités quotidiennes, telles que le tabagisme, l'utilisation d'appareils de combustion, le ménage, la cuisine et les travaux de bricolage, entre autres. En outre, les matériaux de construction, les meubles, les produits de décoration et même les micro-organismes peuvent libérer des polluants volatils nocifs. Étant donné que nous passons en moyenne 85 % de notre temps dans des environnements clos, la qualité de l'air intérieur (QAI) est devenue une préoccupation majeure en matière de santé publique, intégrée dans le quatrième plan national santé environnement.

 

Les problèmes de santé liés à une mauvaise QAI sont divers et nombreux, avec une prédominance de troubles respiratoires tels que les rhinites et les bronchites. Les expositions chroniques aux polluants chimiques de l'air intérieur, bien que généralement à faibles doses, se produisent sur de longues périodes. Cependant, des situations d'exposition aiguë peuvent également se présenter, comme le risque d'intoxication au monoxyde de carbone, qui peut parfois être fatal. Certains polluants présents dans l'air intérieur, tels que le benzène ou le radon, sont également reconnus comme cancérigènes. De plus, une mauvaise QAI peut entraîner des symptômes tels que des maux de tête, de la fatigue, des irritations oculaires, des nausées, etc.

 

En revanche, une QAI de qualité dans les bâtiments a un impact positif avéré sur le taux d'absentéisme, le bien-être des occupants et même sur l'apprentissage des enfants.

 

Les enjeux sanitaires et économiques liés à la QAI sont considérables. En France, le coût annuel de la mauvaise QAI est estimé à 19 milliards d'euros (source : OQAI). Il est donc essentiel de mettre en place des mesures visant à améliorer la QAI dans les logements et les lieux accueillant du public, comme les écoles.

 

Pour améliorer la QAI dans les espaces clos, les autorités publiques recommandent une aération régulière en ouvrant grand les fenêtres dans toutes les pièces, y compris pendant au moins 10 minutes par jour en été comme en hiver, ainsi que lors d'activités telles que le ménage, le bricolage et la cuisine, entre autres. De plus, il est crucial de maintenir une ventilation adéquate, qu'elle soit naturelle (à travers des bouches et des grilles d'aération) ou mécanique (via un système de ventilation mécanique contrôlée ou VMC), et de l'entretenir de manière régulière.

 

Le quatrième plan national santé environnement (PNSE 4), publié en 2021 par les ministères de la Santé et de l'Environnement, définit des mesures prioritaires visant à améliorer la QAI. Parmi ces mesures, l'action 14, intitulée "Améliorer la qualité de l'air intérieur au-delà des actions à la source sur les produits ménagers et les biocides", comporte six volets :

 

Améliorer la connaissance de la QAI dans les logements en France.

Accompagner les acteurs du secteur du bâtiment sur les enjeux de la QAI.

Rendre obligatoire la vérification des systèmes de ventilation lors de la réception des nouveaux bâtiments.

Améliorer la QAI dans les établissements accueillant des populations sensibles, en continu et aux moments clés.

Intégrer des informations sur les conditions d'aération et de ventilation dans les diagnostics de performance énergétique.

Améliorer la QAI dans les enceintes ferroviaires souterraines.

Ces mesures ont été mises en œuvre depuis la publication du PNSE4, et leur état d'avancement est détaillé dans le dernier rapport de suivi du PNSE4.

 

Par ailleurs, la loi Grenelle II de 2010 a rendu obligatoire la surveillance de la QAI pour les propriétaires ou les exploitants de certains établissements recevant un public sensible. Les modalités de surveillance ont été précisées en 2015 pour encourager les propriétaires et/ou exploitants à jouer un rôle actif dans la gestion de la QAI de leurs bâtiments.

 

En janvier 2023, un nouveau dispositif réglementaire est entré en vigueur, exigeant notamment une évaluation annuelle des moyens d'aération, un autodiagnostic de la QAI tous les quatre ans, des campagnes de mesures de polluants réglementés aux étapes clés de la vie des bâtiments, et la création d'un plan d'actions basé sur ces évaluations. Ce dispositif concerne spécifiquement les établissements accueillant des enfants, notamment les crèches, les écoles maternelles et élémentaires, les collèges, les lycées et les centres de loisirs. Ces lieux présentent un risque accru en raison des émissions potentielles de polluants provenant du mobilier, des produits de nettoyage et des fournitures scolaires.

 

Pour aider les propriétaires et les exploitants d'établissements concernés par cette réglementation, plusieurs outils ont été mis à disposition, tels que des guides pratiques, un protocole de mesure du dioxyde de carbone, des FAQ et des recommandations de mesure de la QAI.

 

Il convient de noter que les établissements d'activités physiques et sportives couverts, impliquant des activités aquatiques, de baignade ou de natation, ne sont pas soumis à ce dispositif de surveillance, car ils sont régis par une réglementation spécifique en matière d'aération et d'assainissement.

 

En outre, des préoccupations importantes ont été soulevées concernant la qualité de l'air dans les enceintes ferroviaires souterraines (EFS) en France. Des études ont révélé des niveaux élevés de particules en suspension, notamment les particules fines PM10 et PM2,5, à des concentrations supérieures à celles de l'air extérieur. Cette pollution particulaire est en grande partie due à l'usure des matériaux, tels que les frottements roue-frein et roue-rail. Plusieurs agglomérations françaises disposent d'EFS pour le transport en commun, et des mesures harmonisées de la QAI ont été recommandées pour évaluer les niveaux de polluants auxquels les voyageurs sont exposés.

 

En résumé, la qualité de l'air intérieur est une préoccupation majeure pour la santé publique, avec des actions gouvernementales visant à améliorer la QAI dans divers environnements clos, notamment les logements, les écoles et les EFS. Des outils et des réglementations ont été mis en place pour faciliter la surveillance et l'amélioration de la QAI, dans le but de protéger la santé des citoyens et de réduire les coûts associés à la mauvaise qualité de l'air intérieur.

Sur le même sujet

Écrire commentaire

Commentaires: 0